Aujourd’hui, je vais vous parler d’un sujet qui touche beaucoup de femmes, mais dont on ne parle pas beaucoup : le fibrome utérin.  C’est une maladie qui touche la femme, au plus profond de son intimité. Il s’agit d’une tumeur, non cancéreuse, heureusement, qui touche les femmes en âges de procréer, entre 35 et 45 ans. Et plus particulièrement les femmes noires et encore plus quand elles ont des antécédents familiaux.

fibrome

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Les symptômes de la maladie : 

Des douleurs pelviennes, des menstruations anormalement abondantes, une anémie plus ou moins sévère, des rapports sexuels douloureux, une augmentation du volume de l’utérus, une envie fréquente d’uriner, des crampes abdominales…

 

Les complications sont multiples :

En fonction de la taille, la localisation et le nombre, les fibromes peuvent être dans certains cas responsables de fausses couches à répétitions, d’accouchements prématurés, d’infertilité ; et en cas de grossesse avec cicatrice, de rupture utérine, voire d’hémorragie de la délivrance.

 

Les traitements possibles : 

Le choix des traitements dépend de plusieurs facteurs, notamment de la grosseur des fibromes, de leur nombre, de leur emplacement exact dans l’utérus et de la gravité des symptômes. Comme la plupart des petits fibromes ne présentent aucun symptôme, ils ne nécessitent habituellement pas de traitement. On se contentera généralement de surveiller leur évolution. Si le ou les fibromes entraînent des règles abondantes, occasionnent trop de gêne ou nuisent à la fertilité, un traitement chirurgical pourrait s’avérer nécessaire. Plusieurs techniques peuvent alors être utilisées.
Le curetage : Lorsque les fibromes sont petits et situés sous la muqueuse utérine, on peut les enlever par un simple curetage, qui consiste à gratter, sous anesthésie, l’intérieur de l’utérus.

La myomectomie : Cette intervention chirurgicale permet d’enlever les fibromes tout en conservant l’utérus. Elle présente l’avantage de préserver la capacité de la femme à avoir des enfants. On peut pratiquer cette intervention de plusieurs façons, soit par hystéroscopie (technique qui consiste à insérer un instrument muni d’une caméra et d’outils chirurgicaux dans l’utérus par le vagin et le col utérin), par laparoscopie (technique qui consiste à introduire deux sondes, l’une équipée d’une caméra et l’autre munie d’instruments chirurgicaux, par de petites incisions à travers la paroi abdominale) ou par voie abdominale.

L’embolisation : Cette technique médicale permet de traiter les fibromes sans avoir recours à la chirurgie, tout en conservant l’utérus. Elle consiste à bloquer, à l’aide d’une substance sclérosante, la circulation sanguine vers les fibromes qui, alors privés d’oxygène et de nutriments, perdront environ 50 % de leur volume. Elle ne nécessite qu’une petite incision de la peau, à travers laquelle on insère un cathéter jusque dans l’artère qui irrigue le fibrome.

L’hystérectomie : Cette opération, qui consiste à enlever l’utérus, peut être nécessaire dans les cas très complexes (lorsque les fibromes sont volumineux ou multiples, par exemple). Elle offre toutefois une solution permanente et elle ne peut être pratiquée que chez les femmes qui ont renoncé définitivement à avoir des enfants. On réalise cette intervention de plusieurs façons, soit par hystéroscopie, par laparoscopie ou par voie abdominale.

 

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Vous êtes surement entrain de vous demander pourquoi je tiens à vous parler de ceci aujourd’hui. Eh bien, au mois de mars à la suite d’un examen gynécologique, ma gynécologue en a détecté un. Pour être sur de son diagnostic, elle m’a envoyé  faire une échographie et une IRM. C’est deux examens ont confirmé son diagnostic de manière plus précis et ont permis de mesurer et de déterminer exactement leur localisation. J’ai donc, un utérus poly-fibromateux. Ce n’est donc pas un mais plusieurs fibromes, 4 pour être plus précise, que j’ai en moi, de tailles différentes.

 

Ma gynécologue n’était pas sur du traitement à appliquer pour mon cas. Elle m’a donc orienté vers un confrère chirurgien obstétricien. Après avoir pris rendez-vous avec lui, celui-ci me conseil au vu de mon âge, au fait que je n’ai pas encore eu d’enfants et que je désire en avoir, de faire une myomectomie.

Je dois passer par une intervention chirurgicale pour enlever ces fibromes. Cette intervention, au vu de la grosseur des fibromes consiste à ouvrir mon ventre tout d’abord, puis mon utérus, pour ensuite, sortir les fibromes. Mais ouvrir l’utérus veut dire, rendre celui-ci plus fragile pour porter un enfant plus tard. Et cela en plus de l’opération qui m’a l’air bien lourde, me fait encore plus peur. D’autant plus que celle-ci, n’est pas efficace à 100 % pour 100 %. Eh oui, ils peuvent revenir. Cela sera peut-être dans 1 an, 2 ans, 5 ans… Mais bon ! Après avoir discuter avec ma gynécologue, le chirurgien et ma mère, peser le pour et le contre de cette opération,  j’ai pris la décision de me faire opérer et de les enlever.

 

Depuis, je vis des moments de hauts et de bas. J’ai peur de me faire opérer. Faut dire aussi que je me suis déjà faite opérer. Une opération soi disant bénigne, qui devait me voir rester à l’hôpital juste une journée. Elle a été plus compliqué, je suis restée une semaine a l’hôpital et j’ai mi un mois, à m’en remettre.  J’en garde un très mauvais souvenir.

Je crois que c’est pour cela que j’ai peur. Peur encore une fois que les choses, se passent mal. Cette intervention, c’est comme une césarienne au niveau de l’ouverture du ventre. J’ai peur d’avoir très mal les prochains jours à venir. Le chirurgien a beau me dire que j’aurai des anti-douleurs, de la morphine, qu’il faut pas hésiter a parler et le dire, je ne suis pas confiante pour autant. J’ai peur ensuite que la cicatrisation se fasse mal, que celle-ci se voit beaucoup. J’ai peur que mon corps ai beaucoup de mal à se remettre. Je stresse des prochains mois sans faire de sport… Mais ma plus grande peur, c’est que l’opération ai des complications qui m’empêchent d’avoir un jour des enfants. Même si je n’ai pas encore rencontré la bonne personne pour autant, c’est quelque chose que je désire depuis toujours.

 

Aujourd’hui, c’est le jour J. Au moment où vous lisez ces mots, je serai à l’hôpital, entre les mains du chirurgien ou de retour dans ma chambre.