Aujourd’hui, je vais vous parler d’un roman : Notre-Dame du Nil de Scholastique Mukasonga. Ce livre j’ai envie de le lire depuis plusieurs mois, j’ai vu aussi sur divers blogs quelques bons avis qui ont encore plus suscité mon envie de le découvrir. Mais bon j’étais sur d’autres lectures ces derniers mois et il restait dans ma pile d’envie. Avec le début de l’année, il est revenu à la charge, de plus en plus présent dans mes envies. Surtout qu’il rentrait parfaitement dans le challenge A moi(s) la lecture de MissDada. Et en plus, il me permet enfin de commencer mon challenge 1% rentrée littéraire 2012 lancé par Hérisson au mois de juillet dernier.
Présentation du livre
Titre : Notre-Dame du Nil
Auteur : Scholastique Mukasonga
Date de parution : 1er mars 2012
Genre : roman
Nombre de page : 240 pages
Prix : 17,01 €
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Présentation de l’éditeur : Au Rwanda, un lycée de jeunes filles perché sur la crête Congo-Nil, à 2 500 mètres d’altitude, près des sources du grand fleuve égyptien. Les familles espèrent que dans ce havre religieusement baptisé Notre-Dame du Nil, isolé, d’accès difficile, loin des tentations de la capitale, leurs filles parviendront vierges au mariage négocié pour elles dans l’intérêt du lignage. Les transgressions menacent au cœur de cette puissante et belle nature où par ailleurs un rigoureux quota » ethnique » limite à 10 % le nombre des élèves tutsi. Sur le même sommet montagneux, dans une plantation à demi abandonnée, un » vieux Blanc « , peintre et anthropologue excentrique, assure que les Tutsi descendent des pharaons noirs de Méroé. Avec passion, il peint à fresques les lycéennes dont les traits rappellent ceux de la déesse Isis et d’insoumises reines de Candace sculptées sur les stèles, au bord du Nil, il y a trois millénaires. Non sans risques pour la jeune vie de l’héroïne, et pour bien d’autres filles Prélude exemplaire au génocide rwandais, le huis clos où doivent vivre ces lycéennes bientôt encerclées par les nervis du pouvoir hutu, les amitiés, les désirs et les haines, les luttes politiques, les complots, les incitations aux meurtres raciaux, les persécutions sournoises puis ouvertes, les rêves et les désillusions, les espoirs de survie, fonctionne comme un microcosme existentiel fascinant de vérité, décrit d’une écriture directe et sans faille. Scholastique Mukasonga, rescapée du massacre des Tutsi, nous donne ici son premier roman, où des jeunes filles à mains nues tentent d’échapper à l’Histoire monstrueuse qui a décimé sa propre famille.
Quelques extraits
- « Tu sais comment elle s’appelle : Mutamuriza, Ne-la-faites-pas-pleurer ! Je saurai bien faire mentir son nom. C’est cela le quota : vingt élèves, deux Tutsi et, à cause de cela, j’ai des amies, des vraies Rwandaises du peuple majoritaire, du peuple de la houe, qui n’ont pas eu de places en secondaire. »
- « Tu sais bien Veronica, que, nous autres les Tutsi, nous savons garder nos secrets. On nous a appris ànous taire. Il le faut bien si l’on tient à la vie. Tu sais ce que nous répètent les parents : « Ton ennemie, c’est ta langue. » Si tu crois que ce que tu as à me dire est un secret, tu peux avoir confiance, je sais garder les secrets ».
- « …nous aurons une nouvelle statue de Notre-Dame du Nil, qui sera une vraie Rwandaise, avec le visage du peuple majoritaire, une vierge hutu dont nous serons fières. Je vais écrire à mon père. Il connaît un sculpteur. Dans peu de temps, nous aurons une Notre-Dame du Nil authentique à l’image des femmes rwandaises que nous pourrons prier sans détour, qui veillera sur le Rwanda. Mais notre lycée, vous le savez, est encore rempli de parasites, d’impuretés, d’immondices qui le rendent indigne d’accueillir la véritable Notre-Dame du Nil ».
Petit +
- Ces autres livres : Publiés chez Gallimard/Continents Noirs : Inyenzi ou les Cafards , 2006; La femme aux pieds nus , 2008 (prix Seligmann 2008 « contre le racisme, l’injustice et l’intolérance »); L’Iguifou, Nouvelles rwandaises , 2010 (prix Renaissance de la nouvelle 2011) et Notre-Dame du Nil qui a obtenu le prix Renaudot 2012.
- Son site : http://www.scholastiquemukasonga.net
Mon avis
Ce livre, retrace le quotidien d’un groupe de lycéennes : Gloriosa, Modesta, Immaculée, Virginia et Veronica… Entre amitiés, rivalités, haines, mensonges, politique… l’auteure nous permet de découvrir les prémices du génocide rwandais. Bien sûr c’est un roman, de la fiction donc, mais j’imagine que la réalité ne devait pas en être bien loin. J’ai aimé la façon d’écrire de l’auteure, simple, bien décrit. Au fil des pages, la tension est palpable, on sent que quelque chose d’horrible va arriver. Cependant, elle sait faire redescendre cette tension au cours du récit avec des moments assez drôle. Une lecture plaisante et très rapide. Une belle découverte, qui m’a donné envie d’en savoir plus sur l’histoire du Rwanda, sur ce drame, mais aussi sur l’auteure de ce livre.
A éviter-Moyen- Bon-Très bon-A lire
Et vous côté lecture, vous lisez quoi ?
27 février 2013 à 11 h 42 min
Ton billet me fait hésiter.. Je suis bien tentée mais ce n’est pas trop trop dur ? Pas trop ambiance Des hommes ordinaires de Christopher Browning ?
non je te rassure pas trop dure
14 mai 2013 à 19 h 08 min
Des relations sanglantes qui est fait partie des plus noires passées de l’histoire de l’Humanité je trouve! Je pense qu’il faut aborder la lecture dans un esprit ouvert et comprendre les aspirations de chaque partie pour ainsi en être arrivé là.
20 juillet 2013 à 19 h 48 min
Je viens juste de le finir et j’ai vraiment. Le livre se situe entre roman et récit. Il nous donne un éclairage sur le ressentiment existant entre Tutsi et Hutu meme parmi les adolescents et permet de mieux comprendre le génocide perpétré au Rwanda. En revanche l’écriture est un peu simple.
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